Saudade…
Il y a des mots que l’on ne peut traduire, qui perdent un peu de leur sens lorsqu’ils sont dits dans une autre langue.
Saudade…
Ce sentiment qui parle d’une nostalgie mêlée de mélancolie et d’espoir. Cette profondeur qui se perd dans le temps, entre passé et présent.
Saudade…
Sentiment de l’exilé :
« Quem mostrava esse caminho longe,
Sodade dessa minha terra,
Se vou esquecer muito a esquecer, chantait Cesaria Evora.
Até dia que vou voltar »
La Saudade (en portugais), ou Sodade (en créole) a souvent été écrite ou chantée. Elle a même son jour de fête au Brésil, le 30 janvier. Mais avant tout, elle se vit, au plus profond de soi.
Saudade – (Fernando Pessoa)
Eu amo tudo o que foi
Tudo o que já não é
A dor que já não me dói
A antiga e errônea fé
O ontem que a dor deixou
O que deixou alegria
Só porque foi e voou
E hoje é já outro dia.
J’aime tout ce qui était
Tout ce qui n’est plus
La douleur qui ne me fait plus mal
La foi ancienne et erronée
Hier que la douleur est partie
Ce qui a laissé la joie
Juste parce qu’il est parti et a volé
Et aujourd’hui est un autre jour.